Christophe, Margaux et Kimberley se sont portés volontaires pour participer aux épreuves de sélection qui doivent les mener à la compétition régionale.
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Ils ne sont pas arrivés là par hasard. Leurs parcours scolaires respectifs ont été émaillés de détours et de circonvolutions qui les ont amenés à rejoindre la formation en alternance de la Maison familiale rurale (MFR), en section horticulture. Margaux, 16 ans, Christophe, 18 ans et Kimberley, 20 ans ; sont inscrits en première professionnelle dans cet établissement qui assure un enseignement de type agricole.
« Je voulais partir vers le dessin, mais les études coûtent trop cher. Je me suis orientée vers une formation de fleuriste puis d’horticulture », résume Margaux. « Ce qui me plaît c’est d’apprendre comment faire en sorte que la plante reste en vie,
comment elle évolue », précise-t-elle. « Moi aussi j’étais intéressée par le dessin. J’ai commencé par la formation de paysagiste, puis j’ai changé », complète Kimberley. Si les deux métiers se complètent, celui d’horticulteur impose une connaissance aboutie des espèces et de leur production.
« Juste une tige »
« On doit pouvoir identifier des dizaines de plantes. Au total, près de 300 termes sont à apprendre pour le bac pro », explique Christophe. Avec ses camarades, il va pouvoir s’exercer dès la semaine prochaine, en Corrèze, à Objat, pour les épreuves qualificatives des Olympiades des métiers. Justement, la journée débutera par un test de reconnaissance. « Parfois ils ne laissent pas grand-chose dans le pot. On doit identifier la plante seulement à partir d’une tige, sans feuilles », explique-t-il.
Ensuite viendront les semis manuels. « C’est comme à l’école », ajoute le jeune homme, face aux interrogations de ses deux copines de classe. Idem pour l’épreuve d’empotage manuel. « Il faut un terreau léger », glisse-t-il comme une évidence. Les jeunes filles semblent plus ou moins rassurées, mais une fois passées dans la serre pédagogique de l’établissement, le naturel revient au galop et Margaux se saisit immédiatement d’un outil pour une manipulation de base et Margaux pointe vers les semis. Tous ont déjà l’air dans leur élément.
S’ils sont sélectionnés la semaine prochaine, ils pourront concourir à l’échelon régional à Bordeaux les 25 et 26 mars prochains et espérer intégrer l’équipe nationale. En attendant, ils préparent aussi le bric à brac du 24 janvier, à la Maison familiale rurale et dont les bénéfices serviront à financer un voyage pédagogique de trois jours sur la côte d’Azur et à Monaco. L’apprentissage de l’horticulture est bel et bien une école de patience et de persévérance.